Chef d’œuvre de la civilisation chrétienne, le Mont-Saint-Michel a longtemps était le rocher de la discorde : est-il Normand ou breton ? La réponse est simple : le Mont-Saint-Michel est bien normand, et se situe dans la Manche, même si les Bretons maintiennent que le Couesnon, le fleuve qui l’entoure, a changé de lit. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, chaque année, ce sont plus de 1,3 million de touristes qui s’y rendent, ce qui en fait le deuxième monument le plus visité de France. Dans cet article, découvrez toutes les clés pour une visite du Mont-Saint-Michel optimale.
Sommaire de l'article
Comment préparer sa visite au Mont-Saint-Michel ?
Se rendre au Mont-Saint-Michel
Il est possible de vous rendre au Mont-Saint-Michel depuis Paris par l’autoroute A13 direction Caen puis prendre la A84 en direction Avranches Rennes. Depuis Nantes, l’autoroute A84 vous y emmène directement en prenant la direction Rennes/Avranches/Caen. Vous atterrissez sur le parking, allant de P2 à P13. Le P2 est réservé aux personnes à mobilité réduite. Le P3 est réservé aux clients des hôtels intra-muros. Le P8 est réservé aux camping-cars, 24 heures maximum, mais vous ne trouverez pas de sanitaires. Le P9 est réservé aux deux roues. Lorsque vous arrivez, vous prenez votre ticket et vous payez à la sortie, le long de l’allée centrale du Centre d’Information touristique.
Vous pouvez vous y rendre à vélo. Trois grands itinéraires balisés vous y amènent :
- la Véloscénie, 450 km de Paris au Mont ;
- la Véloroute des plages du Débarquement, sur les traces de l’Histoire ;
- la vélomaritime EuroVélo4, 1500 km de balade jusque-là Mer du Nord.
Il existe également des voies vertes pour les amateurs de randonnées. Vous pouvez les consulter à cette adresse.
Séjourner sur le Rocher
Lorsque la marée monte, le village se vide. Passer une nuit sur le Mont-Saint-Michel est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. Le chant des oiseaux vous bercera. Le village retrouve son aspect d’antan. Les ruelles sont éclairées par un lampadaire. Vous pourrez profiter du spectacle nocturne de l’Abbaye, observer les marées montantes et voir le soleil se lever sur la baie.
Le Mont abrite 7 hôtels intra-muros alignés le long de la Grande Rue. Dans la rue principale, vous trouverez l’unique chambre d’hôtes intra-muros. Elle se trouve dans une maison datant du XIVe, probablement la plus vieille bâtisse du village. Sur réservation, les pèlerins et randonneurs possédant une crédenciale peuvent séjourner à la Maison du Pèlerin.
Cependant, aux abords du village, de très nombreux hébergements proposent des chambres avec une vue imprenable sur le Mont.
Que visiter au Mont-Saint-Michel ?
Village millénaire, du Moyen-Âge à la Révolution Française, le Mont-Saint-Michel a traversée de nombreux siècles. Aujourd’hui, vous pouvez observer des vestiges du temps passé et vous projeter dans une époque lointaine.
La découverte du village et des remparts
On raconte qu’en 708, l’archange Michel apparaît en songe à un évêque d’Avranches, lui demandant de construire un édifice qui lui est dédié. En 966, les premiers habitants sont des moines Bénédictins et font construire une église. En contrebas, un village se développe pour accueillir les pèlerins. Au 11e siècle, le nombre de fidèles est trop important : il faut agrandir l’église. Elle se voit dotée de 4 cryptes autour de la pointe du rocher et l’abbaye voit le jour.
Durant la Guerre de 100 ans, le Mont-Saint-Michel doit être protégé des Anglais. On fortifie l’abbaye grâce à divers remparts. À la Révolution française, les moines quittent le Mont et l’Abbaye devient une prison d’État jusqu’en 1863. On l’appelle la Bastille des mers : à cause des marées et des sables mouvants, les évasions sont tout bonnement impossibles !
Ce sont les artistes romantiques qui demandent la fermeture de la prison. L’année suivante, l’abbaye est restaurée et le tourisme commence. Dès 1910, un tramway relie Pontorson et le Mont-Saint-Michel. Mais, la 2de Guerre mondiale arrive. Bien qu’occupé les Allemands de 1940 et 1944, le Rocher est épargné par les bombardements. En 1966, le millénaire de la fondation de l’abbaye marque le retour de la communauté chrétienne.
Classé depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO, il est possible de visiter la ville. Actuellement de visiter les ruelles et les remparts, qui lui ont valu une réputation de forteresse imprenable. La grande rue représente la rue principale du village. Elle monte jusque l’abbaye en traversant le village. Vous pourrez y trouver des boutiques reprenant les enseignes originales du Moyen-Âge.
Vous pourrez alors goûter à la gastronomie locale, grâce à une auberge ouverte en 1873. Ici, savourez l’omelette soufflée cuite au feu de bois ou encore l’agneau de prés-salés.
L’exploration de l’abbaye
Elle est ouverte toute l’année, 362 jours par an. Elle est gratuite pour les moins de 26 ans. Du fait de la covid19, nous vous recommandons fortement de réserver au préalable votre créneau de visite.
Cette abbaye dédiée à l’archange défierait presque les lois de la physique, tant son équilibre sur le Rocher relève d’une prouesse architecturale. Son histoire remonte à 1300 ans ! Les pierres ont été importées des îles de Chausey. Vous pouvez vous y rendre le matin pour voir le réveil du village ou observer le soleil se coucher.
Tous les soirs d’été, l’abbaye offre un moment artistique unique. Entre effets sonores et visuels, venez admirer le parcours-spectacle Les Chroniques du Mont — La Merveille. Durant une heure, vous allez déambuler le long des différentes salles de ce monument pour découvrir des scénographies incroyables !
La visite des musées
C’est à la fermeture de la prison, vers la fin du 19e siècle, que le Mont-Saint-Michel prend un essor touristique. Pour permettre au public de mieux s’imprégner des lieux, les musées ont commencé à émerger sur le rocher.
Le musée Maquaire
C’est le plus ancien. Ouvert en 1888 par Amédée Maquaire, on y retrouve le premier guide touristique Le Mont Saint-Michel et ses Merveilles (1889). Il s’agit d’un bâtiment néo-gothique, à l’ouest du rocher et au-dessus de l’entrée principale. Il relate les évènements montois, les légendes et la vie des hommes qui y ont vécu.
Le musée maritime
Situé en bas de la Grande Rue, ce musée met en avant le phénomène des marées montoises. En effet, ce sont les marées les plus fortes d’Europe continentale. Allez également jeter un coup d’œil à la collection de 250 bateaux.
L’archéoscope
Ce musée trouve place en face de l’église paroissiale. Sous forme de projet multimédia, revivez de façon dynamique l’Histoire du Mont-Saint-Michel, depuis sa formation jusqu’au village que l’on connaît.
Le logis Tiphaine
Il s’agit là d’une vieille demeure, datée du XIVe siècle. Vous y découvrirez comment vivait un chevalier au Moyen-Âge. Il reste le mobilier d’époque, les tapisseries, l’armure de Bertrand du Guesclin et le cabinet d’astrologie de sa femme, Tiphaine de Raguenel.
Le Musée historique
Il se trouve en bas de l’abbaye. Il retrace 1 300 ans d’histoire du mont via des personnages de cire. Ils représentent les moines et les prisonniers. Vous pourrez observer une reconstruction des cachots et autres oubliettes, pour comprendre comment la vie à bord de la Bastille des mers se déroulait. Y sont exposés également des objets anciens et des instruments de torture utilisés au Moyen-Âge.
Comment profiter de la Baie autrement ?
Vous avez la possibilité de traverser la Baie. Cependant, ce parcours doit être effectué avec un guide attesté en préfecture. Cette randonnée se veut comme un hommage des coutumes des pèlerins qui se rendaient au Mont-Saint-Michel à pied. Les formules varient entre la simple découverte des sables mouvants (1 h 30) jusqu’à la traversée aller-retour de 13 km (soit 6 heures). Prenez le temps de bien vous équiper, mais surtout, écoutez votre guide ! La Baie regorge de dangers (sables mouvants, marrés…).
Il est possible d’observer le Mont, vu du ciel. Pour cela, rendez-vous aux villes alentour du mont : hélicoptère, parachutisme… Tous les moyens sont bons pour prendre son envol.
Vous avez apprécié votre visite ou vous avez des questions ? Laissez-nous un commentaire.